@Snoopy@jlai.lu : Je répond à tes 3 commentaires qui se sont glissé au milieu de mon roman fleuve (que j'avais du séparer en plusieurs com, apparemment 5000 caractères c'est une limite) ici.
Bon, quand je dis que je pourrais produire 30 paniers de légumes max, c’est sur mon système, avec cette surface et un temps de travail relativement faible, et je suis pas encore très expérimenté. Au départ, mon plan étant de produire 40 paniers de légumes de 5-6kg par semaine. Mais c’est vrai que au fur et à mesure, j’ait tendance à vouloir plus optimiser les charges plutôt que produire plus. Ce choix est accentué par le fait qu’il est difficile de trouver du client ici, donc autant en avoir moins à trouver.
Par comparaison, mes maitres de stages étaient 2 à mi-temps sur la ferme et remplissait 52 paniers à 15€. Bon, à 2 mi-temps on fait plus que un plein temps, parce qu’on peut faire certaines taches beaucoup plus rapidement à 2. Pour ça que j’avais calibré 40 paniers pour mon projet
Pour le marché de plein vent, il y a pas forcément foule, à moins d’etre dans les grandes villes. Ici malheureusement c’est un peu désert (donc pas ouf pour vendre), du coup t’as le temps de discuter avec les gens. C’est sur que l’AMAP, c’est plus posé, surtout si comme moi la distribution est à la ferme. Entre les deux, tu peux faire une vente à la ferme qui soit pas forcément des paniers, mais comme un marché chez toi. Mais c’est vrai qu’en AMAP, je me permet de réquisitionner mes clients pour la récolte et le degermeage des patates (bon, sur 20, ils sont 4 ou 5 à venir généralement ...)
Alors oui, les planches de la même longueur c’est très important. A la limite, les planches serres et les planches dehors peuvent etre différentes, car le matériel sous serre reste souvent tout le temps utilisé là. Mais tout pareil c’est top. 30M de long c’est un gros maximum pour moi quand on est à la main. C’est con, c’est psychologiquement, mais désherber 2 planches de 15m c’est moins dur que une planche de 30m. Et ça fait moins de distance pour porter les légumes/ les outils depuis l’allée principale ou on passe facilement en brouette. Chez moi c’est 24m partout, et ça serait à refaire je ferai quelque chose comme 15 ou 18m. Quand je passe chez des collègues qui sont sur 10 ou 15m, ça a l’air tellement plus reposant ! Sauf pour la serre, ou c’est moins cher de prendre plus long. Du coup je ferai peut etre 15m dehors et 30m sous serre, histoire de garder un multiple (on peut meme faire une serre de 32m pour y mettre 2 planches de 15m avec une allée au milieu)
Une haie, ça fait facilement 2m de large même sur des petits arbustes. Donc faut 2m pour la haie elle même, et encore au moins 1m pour le passage.
J’ai effectivement un très bon sol à carottes.
Pour l’arboriculture, pour l’instant je me concentre sur le maraichage. Peut être que je rajouterai des fruitiers, mais pour ma consommation perso. Je vois beaucoup de porteurs de projet passer avec des plans pour faire du maraichage et de l’arbo et de l’élevage et etc. Pour moi, la polyculture élevage c’est effectivement un bon écosystème et top niveau résilience. Mais pour ça il faut être une communauté. Un porteur de projet seul devrait d’abord se concentrer sur le maraichage, et faire bien tourner cet atelier avant d’envisager autre chose (on peut éventuellement planter quelques arbres vu que ça prend du temps, mais faut pas avoir à y passer trop de temps en entretien). Un bon atelier complémentaire au démarrage c’est les poules pondeuses, ca prend pas trop de temps si c’est quelques dizaines de poules. Après, ça reste que mon avis, et il y a plein de modèles différents;)
Pour l’investissement matériel, faut voir ce que tu prévois, 90 000€ si il y a de la surface et de l’arbo en plus du maraichage, ça paraît pas déconnant. 300 000€ pour 5ha et la maison, c’est assez haut, à moins que ça soit une grande maison en bonne état. Le prix moyen de l’ha en france c’est 6000€, et vaut mieux tabler sur 8-10000€ pour des bonnes terres, avec peut etre 12 000€ si t’es vraiment en plaine le long d’un fleuve comme moi.
Pour le BPREA, c’est une formation qui est géré très souplement au niveau national, et chaque centre de formation le fait vraiment à sa sauce. Je sais que à Brens, vu qu’ils mettent en avant le coté maraichage bio, ils sont très demandés, donc selectifs. Moi j’ai fait dans un centre plus spécialilsé grandes cultures conventionnel (c’était le plus proche de chez moi à l’époque), la formation était pas top, mais ils acceptait n’importe qui. C’est bien de pouvoir rencontrer d’autres maraicher, mais ca à plus d’importance si tu compte t’installer dans le coin, ça te fera des contacts locaux. Sinon on garde le contact de temps en temps avec 2 ou 3 de ma formation, mais on est loin et pas forcément sous les mêmes climats, donc on échange moins qu’avec mes collègues autour . Et en distanciel, c’est pas des cours en vidéos, c’est surtout des documents textes qui sont balancés sur un intranet. De toute façon pour moi le BPREA t’apprend pas grand-chose d’utile (peut etre un peu plus à Brens, mais ça reste limité), et c’est plus un diplôme qu’il faut avoir pour les aides. Donc autant faire autre chose pendant ce temps là. (Et puis des gars qui menace de te virer parce que tu te barre quand ta mère meurre, ça me donne pas envie d’y rester ...)
Si tu sais déjà dans quel département tu veux t’installer, passe voir le PAI (ou PAIT), le point accueil installation (transmission) de la chambre d’agriculture. Ils peuvent t’orienter vers des ressources locales. Pour rencontrer d’autres producteurs, fait un tour aux foires bio du coin aussi.
Pour les syndicats, je pense que comme pour le reste, il faut se concentrer sur son projet et le faire décoller au début, et s’en soucier après. Je suis pour que les gens s’engagent, mais au début t’as déjà assez à faire, ça serait con de se plomber parce que on veut faire trop de trucs à la fois.
Pour le stage, écrit moi en MP si tu veux, on en discute