Observateur distant de l’actualité judiciaire française, j’ai une hypothèse (superficielle à ce stade) que les récidivistes et réitérants représentent une part disproportionnellement élevée des délits et crimes.
Les preuves dont je dispose sont essentiellement anecdotiques : des faits divers rapportés dans la presse dont les auteurs étaient déjà très “défavorablement connus” pour des faits similaires, selon la formule consacrée. Certains en ont appelé au retour des peines plancher, ou l’instauration de peines exponentielles.
Existe-t-il des données publiques juxtaposant le nombre de délits et de crimes commis en France d’une part, et les antécédents judiciaires de leurs auteurs d’autre part ? Ce qui permettrait de faire une analyse de Pareto (et le cas échéant rejeter cette hypothèse).
Merci pour le lien, c’est un point de départ utile et intéressant. Je vais regarder plus en profondeur. Je note dans le résumé :
De manière générale, 40 % des personnes condamnées en 2019 sont en état de récidive ou de réitération. Cette part est de 8 % pour les condamnés pour crime et de 40 % pour ceux condamnés pour un délit (14 % au titre de la récidive légale, 26 % au titre de la réitération).
Depuis 2005, la proportion de récidivistes augmente aussi bien en matière délictuelle (+ 8 points) que criminelle (+ 5 points). En revanche, la proportion de condamnés en état de réitération est stable.
C'est un fait connu qu'on fait carrière dans le crime. L'une des critiques de la prison est que la peine produit des criminels : fort taux de récidive par des gens qui se sont fait des contacts ou qui suivent l'influence de plus violents et criminels qu'eux. Dans surveiller et punir, Foucault affirme que dès le début de l’utilisation de la prison comme principale punition, on s'est rendu compte que ça ne fonctionnait pas.
[je parle en tant qu'utilisateur pas en tant que modo]
Bah il dit bien que c'est du vent, "les preuves sont anédoctiques". Il a l'air de chercher des données qui prouvent ou réfutent l'hypothèse ce qui me semble scientifiquement sain et peut justement discréditer (ou non) la ligne éditoriale des journaux en question.
Evitons les procès d'intention. Si après avoir reçu des données, il fait des sauts de logique ou des appels à la haine ce sera une autre histoire.
Je n’ai pas indiqué mes sources, donc il me semble inopportun de juger d’une éventuelle ligne éditoriale - en l’occurrence, c’est la moyenne de plusieurs sources.
Par ailleurs, que ce soit du vent ou pas, une hypothèse n’est que cela - une suspicion qui attend d’être confrontée à des données. Je viens ici pour demander si ces données existent.
Je ne comprends pas trop cette attitude qui consiste à sous-entendre que la démarche ne vaut rien car elle n’est pas fondée, lorsque mon but est justement d’en tester le fondement. Cela va un peu à l’encontre de l’esprit de discussion de ce fil, me semble-t-il.
Franchement, je pense que Ndiaye s'est fait embobiner par Macron, qu'il pensait sincèrement qu'il serait utile et que ça fait deux ans qu'il regrette amèrement sa décision. Enfin... j'espère.
il pensait sincèrement qu’il serait utile et [que ça fait deux ans qu’]il regrette amèrement sa décision
Littéralement tous les ministres de l'éducation nationales e la Vé République
J'ai l'impression qu'on tire sur le messager (incompétent ?). On dirait plutôt que c'est Macron qui lance des idées à la con sur l'école, depuis son premier mandat. Et les ministres de l'éducation qui se sont succédés n'aident pas...
Dans son premier mandat, c'était une mise à mort des carrières scientifiques pour privilégier les carrières littéraires.
Actuellement, c'est utiliser l'école comme une prison/garderie.
Ça va de facile et cheap (des piquets et du grillage, cest quand meme mieux si t'as quelqu'un pour tenir pendant que t'installe).
A plus compliqué long et chèr si tu veux faire ça propre avec un petit muret et par dessus du grillage (cest plus propre et ça dure plus longtemps).