La grève qui secoue Hollywood est tout sauf anecdotique : elle préfigure une nouvelle lutte des classes néo-luddite face à l'offensive extractiviste des propriétaires d'IA, et le refus de l'économie précarisée qui accompagne l'innovation technique.
J'en profite pour rappeler que les luddites n'étaient pas mus par un refus du progrès. C'était un mouvement social dont le mode d'action a été la destruction de machines, mais ils se révoltaient contre le fait d'être subitement mis a la rue dans une société sans droit au chômage. Les néo-luddites se réclament ouvertement anti-progrès, mais les luddites, eux, n'ont été peint sous cet angle que par leurs adversaires. C'était une révolte contre l'exploitation, pas contre les machines.
Papier intéressant sur la transformation profonde qui s’opère actuellement a Hollywood.
On dirait que le modèle capitaliste à tout crin a bien une limite, finalement.