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Chinese pop music?
  • from a decade ago.

    Any problem with that -_____- ?!

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    Chatbots can persuade people to stop believing in conspiracy theories
  • Très intéressant, merci !

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    Grimacez vous êtes filmés !
  • Le marché de la peur !

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    Does Amazon really think anyone out there wants a PC with AI bloatware on it?
  • Most of people do not know what is a bloatware and do not care, they will simply continue to do what the trend and ads are telling them to do.

    So if Amazon (or other GAMAM) wants to create a new need, most of people will follow. And in a fews years people like you (or me !) we will be considered outcasts. 😁

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    Why Don’t Cyclists Use Bike Lanes? | Oh The Urbanity!
  • Bike lanes are often dirty, and increase the probability of punctures where I live, since I have been using the road I have not had a single puncture.

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    Thomas de Stanford : le rêve américain
  • J'en ai pensé que son témoignage est la porte ouverte à plein de clichés.

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  • www.radiofrance.fr Thomas de Stanford : le rêve américain

    Thomas, étudiant français d’origine asiatique, raconte ses deux ans dans le MBA le plus prestigieux du monde, la vie dispendieuse des étudiants, et ce qu’il en a tiré.

    Thomas, étudiant français d’origine asiatique, raconte ses deux ans dans le MBA le plus prestigieux du monde, la vie dispendieuse des étudiants, et ce qu’il en a tiré.

    Thomas est né à Bagnolet. Issus de l'immigration, ses parents sont originaires de Hong Kong et Macao et arrivent en France lorsqu'ils ont 16 ans. De sa vie modeste à Bagnolet, il se souvient n'avoir jamais manqué de rien. Mais il se souvient aussi que ses origines lui pesaient et que longtemps il a préféré les oublier. -__-

    >J'éprouvais une certaine honte de cette identité asiatique. Par exemple, quand mes amis rencontraient mes parents, j'avais honte que mes parents me parlent en chinois, en cantonais, parce que je trouvais que ça créait un fossé entre eux, mes amis et ma famille.

    Lorsqu'il était enfant, une enseignante avait suggéré aux parents de Thomas d'échanger avec lui en français pour qu'il parle mieux la langue.

    >Ça reflète bien ce que je pense être le rapport de la société française aux origines étrangères. Tu dois choisir d'être soit français, soit asiatique.

    En arrivant aux Etats-Unis pour intégrer la prestigieuse université de Stanford, il découvre un univers qui lui est étranger, et s'intéresse alors à l'expérience de ses parents.

    Une fois un prêt obtenu pour payer les 220 000 $ de frais d'inscription, Thomas intègre un tout autre monde à son arrivée sur le campus de Stanford : "La soirée que tout le monde connaît sur le campus, c'est le mardi soir : toute la classe prend l'avion pour aller à Las Vegas. San Francisco - Las Vegas c'est 1h30 d'avion. On y va pour un soir après les cours, faire la fête dans un casino de luxe."

    >Tous les sacrifices que mes parents ont faits, ça m'a permis d'en arriver là, à Stanford, entouré de cette élite sociale et intellectuelle.

    C'est auprès des étudiants de Stanford que Thomas prend conscience de l'importance des origines ethniques et sociales aux Etats-Unis.

    >"Avec 220 000 $, j'ai appris à ne pas avoir honte de mes origines."

    -__-......

    Aujourd'hui, Thomas occupe un poste haut placé dans une maison de luxe suisse, un travail dans lequel il semble épanoui.

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    Les Pieds sur terre Sonia Kronlund

    • Reportage : Rémi Dybowski-Douat
    • Réalisation : Anne-Laure Chanel
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    Goodbye FireFish.
  • For those who don't know there is https://misskey-hub.net/en/

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    FBI reveals Georgia school shooting suspect investigated over threats in 2023
  • When a process happens again and again then it is not a malfunction, it is a norm.

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    Mon père médecin à la retraite aimerait démarrer un podcast sur la médecine. Quel concept pourrait intéresser ?
  • Très belle initiative de ton papa ! N'oublie pas de partager avec nous le lien vers son podcast quand il se lancera 👍

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    Are you writing a book ?
  • It sounds like the half-dead creature is older than mine :D

    Thank you for this valuable advice, the idea of ​​writing came to me when an old aunt told me that she had started writing after the death of her mother. It had helped her overcome depression. And I must admit that I feel surprisingly good since I started writing !

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    Are you writing a book ?
  • You have a real commitment ! I hope to keep this motivation that is in me. I've heard good things about Scrivener. Unfortunately at the time there was no version for GNU/Linux... But I'll look at it again !

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    Are you writing a book ?
  • How does Joplin hold up with larger files?

    To be honest, I don't know. I hope someone else will be able to answer this.

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    Are you writing a book ?
  • self-hosted Semantic MediaWiki installation

    Sounds like interesting, I need to look into it !

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  • Recently I decided to start writing a science fiction novel. I reserved a desk in my room for this purpose, I also picked up an old Thinkpad X200 on which I installed Lubuntu 24.04 and plugged in a gaming keyboard for night writing. I chose to install a minimum of applications in order to stay focused.

    My main writing App for the moment is Joplin

    And you?

    Are you writing a book or have you already written one?

    What type of tool do you use to write?

    Do you have some advice to share?

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    Vous faites partie du comité V.I.P. sélectionné par le nouveau roi Président de France pour créer un nouveau drapeau ("à l'image" de la Nouvelle-Zélande) qui sera soumis à référendum.

    Êtes-vous :

    1. Contre ! Sacrilège !!
    2. Mitigé, bof ça va encore nous coûter un pognon de dingue...
    3. Super cool ! Je me lance !!

    Si vous choisissez le 3 quelle serait votre proposition pour renouveler ce drapeau ?!!

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    Once I read that it could be good to have 2 helmets.

    • One to deal with freezing/cold temperatures
    • One to deal with hot/warm temperatures

    I guess that both types can be used for cooler temperatures.

    What is you opinion about that ?

    Do you have some suggestions of helmets, some models you like, or even different advices to share with us ?

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    Please let us know the reason !

    *Just snapping your fingers, no violence

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    www.monde-diplomatique.fr Les médias contre Julian Assange

    En kiosques // par Laurent Dauré (août 2024)

    Depuis le 25 juin 2024, grâce à un accord de plaider-coupable conclu avec le ministère de la justice américain, Julian Assange est libre. Mais la presse mondiale n’a pas tiré ce feu d’artifice euphorique qui aurait accueilli le retour à la vie commune de n’importe quel journaliste enfermé pendant quatorze ans pour avoir révélé des crimes de guerre. L’ambiance éditoriale était teintée d’une étrange retenue. « Ses actions ont divisé l’opinion », constatait The Guardian (26 juin), principal quotidien de « gauche » au Royaume-Uni, qui avait publié plusieurs dizaines d’articles hostiles au fondateur de WikiLeaks. Invariablement, les portraits consacrés à l’heureux dénouement accordent une large place aux détracteurs : « un divulgateur imprudent qui a mis des vies en danger » (The New York Times, 27 juin), « quelqu’un qui recherche la publicité » (BBC, 25 juin), « soupçonné de servir les intérêts de Moscou » (FranceInfo, 25 juin), bref, un « personnage trouble » (Le Monde, 27 juin). Pour le quotidien vespéral, cette mauvaise réputation s’expliquait aisément : « Julian Assange n’a cessé d’alimenter la controverse. » Une controverse que les journalistes avaient eux-mêmes largement nourrie avant de la décrire comme un fait…

    « Il n’y a qu’une seule façon de s’y prendre : abattre illégalement ce fils de pute. » Depuis l’appel au meurtre du « traître » lancé sur Fox News en 2010 par le commentateur démocrate Robert Beckel jusqu’aux éditoriaux de « soutien » en forme de pendaison, en passant par les fausses informations du Guardian concernant une prétendue collusion de Julian Assange avec M. Donald Trump et Moscou en 2018, le journaliste emprisonné a pu apprécier le nuancier de la malveillance médiatique (1). Le sujet central n’était plus le message — le contenu des révélations de WikiLeaks et la réalité crue du pouvoir américain qu’elles dévoilaient — mais la personnalité et l’éthique du messager, voire son hygiène (Daily Mail, 13 avril 2019).

    On oublierait facilement que les noces entre WikiLeaks et la presse traditionnelle furent célébrées en grande pompe, tant elles furent éphémères et intéressées. Lorsque l’organisation se propulse en 2010 sur le devant de la scène mondiale en rendant publics des documents classifiés confiés par la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, analyste du renseignement militaire américain, la manne alimente antennes et colonnes pendant des mois. WikiLeaks noue alors des partenariats avec des journaux prestigieux afin de donner plus d’écho à ces révélations accablantes pour Washington : la conduite criminelle de son armée en Irak et en Afghanistan, l’enfer de la prison de Guantánamo ou les dessous peu reluisants de la diplomatie américaine.

    Pour ce dernier dossier, connu sous le nom de « Cablegate », The New York Times, The Guardian, Der Spiegel, El País et Le Monde profiteront amplement des scoops puisés dans les 250 000 télégrammes diplomatiques. Le 25 décembre 2010, la rédaction du Monde désigne Julian Assange « homme de l’année ». Chacun sait déjà que ce fournisseur de contenus explosifs fait peser une menace sur le monopole de l’information légitime revendiqué par les médias établis, mais, alors, règne une paix précaire assise sur une division du travail : WikiLeaks alimente en données brutes authentifiées des médias qui les trient, les hiérarchisent — puis se tressent des lauriers. Les médias n’ignorent rien de la philosophie libertaire d’Assange qui, comme nombre d’informaticiens de sa génération, rêve d’une nouvelle Réforme qui abolirait les intermédiaires compromis avec le pouvoir.

    Aussi, en ce jour de Noël 2010, Le Monde accompagne son éloge d’une étiquette — « la personnalité la plus controversée de la planète » — qui ne quittera plus le fondateur de WikiLeaks et ressortira sitôt que l’actualité judiciaire imposera aux médias, entre de longues plages d’indifférence, de parler de l’affaire : « “cyber-warrior” énigmatique et controversé » (Lexpress.fr, 19 mai 2017), « héros controversé d’une transparence parfois troublée » (Lepoint.fr, 7 septembre 2020), « héros controversé de la liberté d’informer » (Agence France-Presse, 10 décembre 2021), « figure controversée au centre de théories du complot » (« Complorama », France Info, 29 avril 2022). « Controversé » : sous son apparente objectivité, cet adjectif sparadrap présente l’étrange propriété de ne coller qu’aux souliers des dissidents du monde occidental.

    Pour les médias, les enjeux du cas Assange étaient pourtant d’une clarté cristalline : en mai 2019, les États-Unis l’inculpaient en vertu de ­l’Espionage Act de 1917, menaçant ainsi toute la profession d’une criminalisation du journalisme. Son extradition vers les geôles américaines aurait signé la ­capitulation en rase campagne du « quatrième pouvoir ». Les anciens « clients » de WikiLeaks se résignèrent donc à s’opposer — sans excès d’enthousiasme — à ce qu’il soit livré outre-Atlantique.

    L’art de détruire un confrère

    Ce « soutien » sera systématiquement assorti de réserves, voire de dénigrement, comme dans cet éditorial du Monde le 26 février 2020 : « Julian Assange ne s’est comporté ni en défenseur des droits de l’homme ni en citoyen respectueux de la justice. Dès 2011, il a bafoué ses engagements en publiant les documents américains non expurgés. Il a ensuite refusé de se rendre à une convocation de policiers suédois après deux plaintes pour agression sexuelle (…). Prompt à s’attaquer aux secrets des pays démocratiques, Julian Assange s’est montré moins empressé à l’égard des pays autoritaires. Il a travaillé pour Russia Today, télévision de propagande financée par le Kremlin. En 2016, il a diffusé des documents subtilisés par les services secrets russes au Parti démocrate américain afin de discréditer sa candidate, Hillary Clinton. » En d’autres termes, ce journaliste ne révélait pas les « bons » secrets et court-circuitait les professionnels.

    Pareille faute de goût ne passait pas davantage à Mediapart (15 avril 2019). Dans une défense du journaliste australien publiée par le site d’information, le déontologue Edwy Plenel jugea opportun d’insérer le passage suivant : « Il y a plein de raisons légitimes d’être indifférent au sort de Julian Assange, arrêté le jeudi 11 avril par la police britannique dans l’ambassade d’Équateur où il s’était réfugié depuis près de sept ans : les accusations de violences sexuelles qui le visent en Suède ; son aventurisme égocentrique dans la gestion de WikiLeaks qui a fait le vide autour de lui ; sa dérive déontologique vers la diffusion brute de documents, sans travail de vérification ni de contextualisation ; son obscure complaisance, à tout le moins, pour le pouvoir russe et son jeu géopolitique. » Dans sa contribution modeste au mouvement de solidarité, Le Canard enchaîné (15 décembre 2021) sut trouver les mots justes pour rallier de nouveaux soutiens : « Certes, Assange est parfois confus, ambivalent, irresponsable (quand des documents non filtrés mettent des vies en danger), consternant (lors de la campagne présidentielle américaine, il avoue sa préférence pour Trump). »

    En guise de campagne médiatique internationale pour exiger l’abandon des poursuites américaines, l’initiative la plus notable prit la forme d’un court « Appel de journaux en faveur de Julian Assange : “Publier n’est pas un crime” », signé en novembre 2022 par les cinq partenaires internationaux d’antan. Et même dans ce geste de solidarité, les directeurs de journaux reprochaient au prisonnier politique que « des versions non censurées des télégrammes diplomatiques ont été rendues publiques » (Le Monde, 29 novembre 2022).

    Cette réputation d’irresponsabilité dans la publication de documents se révèle pourtant infondée. Des spécialistes de l’affaire, dont la journaliste d’investigation italienne Stefania Maurizi, ont clairement établi que la faute incombait à deux collaborateurs du Guardian (2). Luke Harding et David Leigh avaient en effet publié dans un livre le mot de passe qu’Assange avait confié au second pour accéder au fichier dans le cadre de leur partenariat. Cette négligence catastrophique, pourtant signalée à l’époque par WikiLeaks (3), ne fut jamais attribuée à ses auteurs. L’organisation tenta d’empêcher la dissémination et informa le département d’État américain du risque. Constatant que le site Cryptome avait publié les télégrammes bruts le 1er septembre 2011, WikiLeaks fit de même le lendemain, expliquant vouloir ainsi avertir au plus vite les personnes potentiellement en danger.

    Après la publication en juillet 2010 des documents sur la guerre en Afghanistan, le Pentagone affirma que le site avait mis des vies humaines en danger (troupes américaines, collaborateurs afghans, informateurs) et que Julian Assange avait peut-être même « du sang sur les mains » (CNN, 29 juillet 2010). Las, les États-Unis n’ont pu fournir un seul exemple, y compris dans l’enceinte de tribunaux (4). Quatorze ans plus tard, cette accusation, aux occurrences innombrables, survit. Le 25 juin dernier, Patrick Cohen célébrait la libération d’Assange en expliquant sur le plateau de l’émission « C à vous » (France 5) que des « opérationnels de terrain (…) ont payé de leur vie » les révélations de WikiLeaks (5). Le lendemain, la juge américaine du tribunal fédéral de Saipan (îles Mariannes du Nord) exposait le manque de professionnalisme du journaliste français lors de l’audience qui entérinait l’accord de plaider-coupable : « Le gouvernement a indiqué qu’il n’y avait pas de personne victime dans cette affaire. Cela signifie que la diffusion de ces informations n’a pas entraîné de préjudice physique connu. » Dans les médias les plus mobilisés contre la propagation des fake news, l’information n’a pas suscité une avalanche de rectificatifs.

    Plus que tout autre épisode, les allégations de viol ont fortement contribué à isoler Assange. Si elles furent complaisamment évoquées par la presse — Charlie Hebdo vitupéra contre ce « Gandalf violeur et mentalement diminué » (23 novembre 2022) —, les journalistes précisaient rarement que le stade de l’enquête préliminaire n’avait jamais été dépassé. L’enquête menée par M. Nils Melzer, ancien rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la torture, s’appuie, elle, en revanche, sur « 10 000 pages de dossiers de procédure, de correspondance et d’autres preuves fiables provenant d’une multitude de sources » ; le juriste établit que l’« affaire suédoise » était une machination destinée à neutraliser le fondateur de WikiLeaks (6). Stefania Maurizi a fait de même dans son propre ouvrage, s’appuyant sur des correspondances entre parquets britannique et suédois. À de très rares exceptions près (Jack Dion dans Marianne, Anne Crignon dans Le Nouvel Obs), la presse française n’a guère rendu compte de ces deux livres. Parmi les trois anciens partenaires hexagonaux de WikiLeaks (Le Monde, Libération et Mediapart), aucun n’a mentionné leur parution ni signalé la sortie en France de deux documentaires consacrés à l’affaire (7).

    Enfin, souvent suggérés mais jamais étayés, les liens avec la Russie épaississent le nuage de rumeurs qui tient lieu d’information sur Assange. Les rencontres à l’ambassade d’Équateur avec « des Russes », ainsi qu’avec Paul Manafort, directeur de la première campagne présidentielle de M. Donald Trump, étaient un faux scoop. Lancé par Luke Harding dans The Guardian le 27 novembre 2018, il fut immédiatement repris par Libération qui ne s’est jamais rétracté. Des pirates informatiques russes fournissant à WikiLeaks des courriels compromettants concernant Mme Hillary Clinton et l’establishment démocrate ? Malgré les affirmations pleines d’assurance des médias, la chose n’est toujours pas établie (8). Julian Assange serait tout de même coupable d’avoir « animé une émission pour Russia Today » (Franc-Tireur, 3 juillet 2024), n’est-ce pas ?… Eh bien non, toujours pas (9).

    La lutte contre les fausses informations et le conspirationnisme, grande cause civilisationnelle de la presse libérale, a connu une éclipse chaque fois qu’il fut question d’Assange. La collaboration des médias à la persécution du fondateur de WikiLeaks discrédite un peu plus une profession à bout de souffle (10). Et isole davantage les journalistes intègres : Julian Assange a dû plaider coupable d’avoir fait son métier.

    Laurent Dauré - Journaliste et membre fondateur du comité de soutien français à Julian Assange.

    (1) Lire Serge Halimi, « L’honneur perdu du “Guardian” ? », Le Monde diplomatique, janvier 2019.

    (2) Stefania Maurizi, L’Affaire WikiLeaks. Médias indépendants, censure et crimes d’État, Agone, Marseille, 2024.

    (3) « “Guardian” journalist negligently disclosed Cablegate passwords », 1er septembre 2011.

    (4) Ed Pilkington, « Bradley Manning leak did not result in deaths by enemy forces, court hears », The Guardian, Londres, 31 juillet 2013.

    (5) Cité par Fabien Rives, « Julian Assange calomnié sur France 5 », 4 juillet 2024.

    (6) Nils Melzer, L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique, Éditions Critiques, Paris, 2022. Lire aussi, du même auteur, « Cajoler Pinochet, briser Assange », Le Monde diplomatique, août 2022.

    (7) Clara López Rubio et Juan Pancorbo, Hacking Justice : Julian Assange (2021), et Ben Lawrence Ithaka. Le combat pour libérer Assange (2023), tous deux distribués par Les Mutins de Pangée.

    (8) Aaron Maté, « CrowdStrikeOut : Mueller’s own report undercuts its core Russia-Meddling claims », 5 juillet 2019.

    (9) L’émission « The world tomorrow » a été produite de façon indépendante par la société Quick Roll Production (créée par Assange) et la société britannique Dartmouth Films ; elle a été vendue à une douzaine de médias dans le monde, dont Russia Today. Cf. Stefania Maurizi, L’Affaire WikiLeaks... op. cit.

    (10) Kevin Gosztola, Guilty of Journalism. The Political Case against Julian Assange, Seven Stories Press, New York, 2023.

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    next.ink Pierre-Edouard Stérin, le pilier de la French Tech qui veut porter le RN au pouvoir - Next

    Fondateur de Smartbox, candidat au rachat de Marianne rejeté par la rédaction du média, Pierre-Édouard Stérin a longtemps été un discret entrepreneur devenu investisseur, au point de figurer plusieurs fois en première position du Panthéon des Business Angels français, devant Xavier Niel. Avec son fo...

    > Surtout, L’Humanité a révélé le 19 juillet l’existence d’un plan « PERICLES », rédigé fin 2023 à la manière d’un business plan de start-up, et selon lequel Pierre-Édouard Stérin prévoit de dépenser 150 millions d’euros gagnés par ses activités dans l’entrepreneuriat et l’investissement pour porter le Rassemblement national au pouvoir.

    > Pericles, pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes », et pour « lutter contre les maux principaux de notre pays (socialisme, wokisme, islamisme, immigration) », indique les slides dudit plan.

    😑...

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    www.monde-diplomatique.fr L'élite de l'extrême droite

    En kiosques // par François Denord & Paul Lagneau-Ymonet (juillet 2024)

    Les mythologies grecque et romaine offrent un réservoir inépuisable de références à qui voudrait étaler sa maîtrise des humanités classiques. Dans son Histoire de Rome depuis sa fondation, Tite-Live accorde une place de choix au combat entre Horaces et Curiaces, respectivement champions de Rome et d’Albe dans la guerre que se livrèrent les deux cités entre 673 et 641 avant J.-C. Pour les premiers, la patrie passait avant tout ; ils étaient prêts à tuer leur sœur au prétexte qu’elle aurait fauté avec l’ennemi. Cet esprit de sacrifice manquait aux seconds, finalement défaits. Ils auraient, dit la légende, péché par manque de virilité.

    En 2016, M. André Rougé — ancien cadre de Bouygues qui a roulé pour le Parti des forces nouvelles (PFN), le Rassemblement pour la République (RPR) puis le Rassemblement national (RN), dont il est député européen — a fondé les Horaces. Des politiques, des dirigeants d’entreprise, des hauts fonctionnaires et quelques faiseurs d’opinion forment ce club. Pour « faire la nique » aux Curiaces contemporains, ils fournissent aux partis d’extrême droite des idées, des propositions ou des projets de loi, ainsi que des éléments de langage. M. Jean Messiha, énarque, ancien administrateur du ministère de la défense, fondateur en 2020 de l’Institut Apollon, s’est fait le zélateur de cet aréopage réactionnaire sur CNews, tantôt avec la casquette RN, tantôt sous la bannière du parti de M. Éric Zemmour, Reconquête.

    Au-delà de ce cénacle, sur qui, parmi les autorités politiques, économiques, administratives et culturelles, l’extrême droite pourrait-elle compter pour exercer le pouvoir ? Le Front/Rassemblement national a toujours manqué de cadres. Ses succès électoraux le placent désormais en position d’offrir postes, places et carrières. Pour comprendre quelles fractions des classes dirigeantes accepteront de les occuper, il faut rembobiner, et élargir la focale.

    En 1983, Patrick Buisson, journaliste de Minute et future éminence grise de M. Nicolas Sarkozy, publiait Le Guide de l’opposition (Intervalles) pour « former maillon après maillon la chaîne de la résistance à l’emprise idéologique de l’État socialiste ». Il recensait près de dix mille noms et trois mille adresses d’associations, de clubs, de journaux (Le Figaro Magazine, Valeurs actuelles…), de partis (le RPR, l’Union pour la démocratie française, UDF, et le Front national, FN…), ou de « radios libres » telle Alouette FM, fondée par M. Philippe de Villiers. Mais comment réunir, contre le gouvernement socialo-communiste, les héritiers du gaullisme et ceux de Philippe Pétain ; les anciens militants de l’Organisation armée secrète (OAS) et ceux qui avaient accepté la décolonisation de l’Algérie ; les catholiques traditionalistes et les adeptes de Vatican II — le concile visant à adapter la liturgie catholique à la modernité ? Et, dans l’ordre économique, les partisans du libre marché, ceux du corporatisme et les tenants de la « participation » gaullienne ? La barre était haute ; l’entreprise échoua.

    Le projet réactualisé dispose en M. Éric Ciotti d’un nouveau fourrier. Le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes a puisé son inspiration chez M. Vincent Bolloré, catholique fervent qui a réinvesti les profits de la « Françafrique » dans un empire médiatique (Canal Plus, CNews, C8, Europe 1, Le Journal du dimanche, Paris Match). L’alliance avec le RN n’ayant pas convaincu les caciques de LR, M. Ciotti a rallié un quarteron de briscards de l’union des droites et de prétendants pressés. Parmi eux, M. Guilhem Carayon, fils du député Bernard Carayon — ancien du Groupe union défense (GUD) et infatigable partisan d’un accord entre les gaullistes et le FN. Président des Jeunes Républicains, Carayon fils avait, en mars 2023, fait la « une » du magazine L’Incorrect, que soutient le patron traditionaliste Charles Beigbeder, avec ses homologues et amis du RN et de Reconquête, MM. Pierre-Romain Thionnet et Stanislas Rigault. Autre « fils de » candidat sous la bannière du « rassemblement des droites » — son père est passé, entre autres, par TFI, LCI, CNews et Europe 1 : M. Arnaud Dassier, dont la société Avisa Partners produit des contenus en ligne au service de divers lobbies (1).

    Les partis de l’extrême droite française ont toujours cherché l’appui d’une fraction du patronat et l’ont largement obtenu, de la collaboration pendant l’Occupation à la période contemporaine (2). À l’interface se trouvent des personnalités dont l’entregent tient au bourlingage politique précoce ou aux ressources que procurent les grandes écoles. Ainsi de M. Sébastien Chenu, passé de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) — trop homophobe à son goût — au RN, auquel il apporte son carnet d’adresses d’ancien collaborateur d’élus et de ministres. Avec M. Jean-Philippe Tanguy, diplômé de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et de Sciences Po, M. Chenu est l’un des points de contact entre le RN et les principales organisations patronales. « Les instances locales de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) nous ont toujours très bien reçus, quand l’Association française des entreprises privées (AFEP), lobby des grands groupes, nous ignore », constatait M. Tanguy dans Le Figaro (18 mars 2024). Plus elles représentent les intérêts des dirigeants de petites entreprises, plus ces organisations s’ouvrent aux idées d’extrême droite, notamment la dénonciation des impôts, taxes et cotisations, ainsi que du droit du travail, de la santé ou de l’environnement.

    Dans Causeur (31 janvier 2022), un mensuel financé par l’homme d’affaires identitaire Charles Gave, Mme Sophie de Menthon célébrait les diatribes de Mme Marine Le Pen contre les normes qui entraveraient la marche triomphale des petites et moyennes entreprises. L’automne suivant, elle organisait à la demande de Mme Le Pen des rencontres entre des membres d’Ethic (pour Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance) et des députés RN (Le Parisien, 7 octobre 2022). Promotrice du télémarketing, auteure de livres pour enfants — dont l’impayable L’Entreprise racontée aux enfants, illustré par Aurore Giscard d’Estain — et présidente d’Ethic, Mme de Menthon avait organisé, dès novembre 2021, la rencontre de M. Zemmour avec des membres du Cercle de l’Union interalliée, l’un des plus prestigieux clubs parisiens (L’Express, 28 octobre 2021). « Les patrons apprécient beaucoup ses interventions, sa culture », explique-t-elle dans Politis (15 septembre 2021).

    Avec le grand patronat, les relations s’avèrent moins fluides. En 2011, sa porte-parole, Mme Laurence Parisot, publiait Un piège bleu marine (coécrit avec Rose Lapresle, Calmann-Lévy) ; en 2019, M. Geoffroy Roux de Bézieux avait dû renoncer à inviter Mme Le Pen aux journées d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef). Amateur de joutes en armure et à cheval, M. Olivier de Panafieu dut quitter la direction du cabinet de conseil Roland Berger comme un vil palefrenier pour avoir organisé des levées de fonds en faveur de M. Zemmour. Le polytechnicien François Durvye, lui, peut prodiguer ses recommandations à Mme Le Pen et M. Jordan Bardella. Mais ce personnage moins exposé gère, par le biais d’un fonds d’investissement, la fortune de M. Pierre-Édouard Stérin, lui-même « catho tradi » enrichi par les boîtes-cadeaux et l’e-commerce.

    Depuis que le RN a abjuré l’abandon de l’euro et revient sur ses rares mesures favorables aux salariés (notamment la retraite à 60 ans), ses rapports avec le Medef tendent néanmoins à se décontracter, même si les principales organisations patronales préfèrent toujours le néolibéralisme du gouvernement actuel au national-libéralisme du RN. Parmi les dix mesures tirées des programmes de M. Bardella et du Nouveau Front populaire que le Medef pointait comme problématiques dans un communiqué le 19 juin, seule la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des produits énergétiques émane de la formation d’extrême droite. Prudence oblige, de grands patrons effrayés par le programme de la gauche unie « courtisent » les hiérarques de l’extrême droite (Financial Times, 18 juin 2024).

    Le 28 novembre 2023, M. Bardella débattait avec les étudiants de l’École des hautes études commerciales (HEC). Une semaine auparavant, M. Henri Proglio, ancien président-directeur général de Veolia puis d’Électricité de France (EDF), avait ostensiblement déjeuné avec Mme Le Pen. Le repas, organisé dans l’une des cantines du Tout-Paris des affaires, avait valeur de test. M. Proglio siège au « comité des sages » de la famille Dassault, qui n’a pas signifié publiquement la moindre remontrance à cet ancien du Club de l’Horloge. Le patron de Dassault Aviation, M. Éric Trappier, a lui aussi rencontré Mme Le Pen avant les élections européennes de 2024 (Le Nouvel Obs, 16 mai 2024), et le directeur des rédactions du Figaro (propriété des Dassault) ne s’est pas fait prier pour apporter son soutien à « l’union des droites » dans sa chronique du 13 juin 2024, sur les ondes d’Europe 1. Outre qu’il n’y a pas de marchand d’armes bénéficiaire sans commandes publiques, Alexis Brézet a un long passé d’extrême droite : déjà en 1989, pour le député européen FN Jean-Marie Le Chevallier, futur maire de Toulon, il avait rédigé Immigration en Europe : attention danger (Éditions du Groupe des droites européennes).

    L’intégration à l’ordre économique — et à ses relais médiatiques — constitue sans doute la priorité de l’extrême droite. Le néolibéralisme a renouvelé les équilibres internes à la classe dominante en soumettant l’administration et la politique aux finalités des entreprises privées. Mais, pour exercer le pouvoir, il importe tout de même de disposer d’agents fiables. Au sein de la haute fonction publique, l’extrême droite peut compter sur le légalisme des uns, l’opportunisme des autres, ainsi que sur l’action résolue d’une poignée de militants acquis à sa cause. Il y existe, de fait, une tradition antirépublicaine et pas seulement chez les militaires qui appelaient dans Valeurs actuelles à la restauration martiale de l’ordre public (21 avril 2021). La création du Club de l’Horloge par d’anciens élèves de l’École nationale d’administration (ENA) — les uns encartés au parti gaulliste, les autres giscardiens — remonte à 1974. Au mitan des années 1980, à peu près tous les cadres de la droite et de l’extrême droite avaient fréquenté ce laboratoire d’idées giscardo-lepéno-chiraquiste (3). La principale innovation doctrinale du club rebaptisé en 2015 Carrefour de l’Horloge ? La « préférence nationale ».

    L’un de ses membres, magistrat honoraire à la Cour des comptes, M. Philippe Baccou, participe aux réflexions des Horaces. Au cours de la période récente, le RN a aussi recruté M. Fabrice Leggeri. Ce normalien, énarque, passé par le ministère de l’intérieur et la Commission européenne, a dû démissionner de la direction de l’agence européenne Frontex en 2022. Il y aurait promu des refoulements de migrants contraires au droit international. En juin 2024, il s’est fait élire au Parlement européen sur la liste emmenée par M. Bardella. D’autres Horaces partagent des éléments de carrière similaires, des affectations dans des institutions communautaires, l’ostracisme des collègues, mais aussi le passage par la préfectorale.

    Avec la réserve imposée par leur statut, une partie des membres de cette administration reprochent au pouvoir politique des objectifs confus, voire un sens de l’État défaillant : ils peuvent en particulier déplorer l’affaiblissement des services dans les territoires sous la présidence de M. Sarkozy ou l’« acte III » de la décentralisation sous celle de M. François Hollande, qui a renforcé les « grands élus » face aux préfets (4). Dès avril 2011, Mme Le Pen écrivait ainsi dans une lettre à leur attention : « Vos éminentes fonctions vous placent directement face aux ravages d’une politique d’amoindrissement de l’État, de découragement de ses personnels et d’inefficacité de sa gouvernance (5). » En mai 2021, elle récidivait dans un courrier destiné, cette fois, aux sept mille plus éminents cadres de l’État pour leur promettre de revenir sur une réforme de la haute fonction publique qui a supprimé les corps préfectoral et diplomatique (6).

    S’ajoute une tension au sein même de l’État entre ceux dont les attributions statutaires consistent à veiller à la conformité de l’action publique avec les normes françaises et européennes et les hauts fonctionnaires, chargés d’appliquer les lois et règlements que promeuvent les gouvernants. Au sein de l’administration dite active, la tentation existe de critiquer, voire de remettre en cause, les contre-pouvoirs que constituent les cours européennes — Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) (7) — ou nationales. Dans Le Monde (17 juin 2024), le candidat RN dans la troisième circonscription du Cher, M. Pierre Gentillet, avocat de formation, fondateur de la Cocarde étudiante, a levé le doute sur la tactique de l’extrême droite si elle arrivait aux affaires : « À condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire. »

    François Denord & Paul Lagneau-Ymonet Sociologues.

    (1)  Julien Fomenta Rosat, « Moi, journaliste fantôme au service des lobbies », Fakir, Amiens, 19 mai 2022.

    (2)  Benoît Collombat et David Servenay (sous la dir. de), Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours, La Découverte, Paris, 2009.

    (3)  Philippe Lamy, Le Club de l’Horloge 1974-2002. Évolution et mutation d’un laboratoire idéologique Paris-VIII, thèse de doctorat de sociologie, 2016.

    (4)  Lire Benoît Bréville, « “Vos régions, on n’en veut pas !” », Le Monde diplomatique, juillet 2021.

    (5)  Cité par Patrick Roger, « L’opération séduction de Marine Le Pen auprès du corps préfectoral », Le Monde, 20 avril 2011.

    (6)  Lire Simon Arambourou et Grégory Rzepski, « La réforme dévore ses enfants », Le Monde diplomatique, décembre 2022.

    (7)  Lire Vincent Sizaire, « Le juge européen peut-il être un contre-pouvoir au service de la démocratie ? », Le Monde diplomatique, janvier 2018.

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    Je plussoie 😑, bon je pense que même ceux qui n'y comprennent rien parmi eux doivent être animés par un affect raciste.

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    www.frustrationmagazine.fr Qu'est-ce que la sous-bourgeoisie ? - Frustration Magazine

    Entre la classe dominante et nous, il y a une classe intermédiaire qui sert de courroie de transmission idéologique : la sous-bourgeoisie

    > Mon ami T. me racontait comment, dans la société informatique où il est ingénieur, lui et ses collègues techniciens sont encadrés par de très nombreux “product managers” et autres “project owners”, dont le métier réel est difficile à cerner pour leurs subordonnés directs. Organiser des réunions, lancer des groupes de travail sur tel ou tel sujet, “coordonner” le travail des autres, c’est-à-dire envoyer des mails… Hormis leur diplôme d’école de commerce, leur plus-value dans l’organisation du travail de l’entreprise est difficile à saisir. On pourrait dire, comme le fait l’anthropologue David Graeber dans son article “sur le phénomène des jobs à la con” qu’il s’agit là de “bullshit job”, des métiers dont même ceux qui l’exercent ne parviennent pas à lui donner un sens.Mais ce serait faire l’impasse sur l’objectif premier et essentiel d’une organisation du travail en monde capitaliste : faire remonter le plus de profit possible aux actionnaires. Si on laissait mon ami T. et ses collègues s’organiser eux-mêmes, sans la masse de managers, de contrôleurs, de responsables RH, etc., on ferait, certes, de belles économies de masse salariale et on dégraderait la situation financière de toute une génération de jeunes diplômés d’école de commerce. Mais surtout, on donnerait à T. et ses collègues la possibilité de bien faire leur travail : entretenir de bonnes relations avec les entreprises clientes de leur service informatique ; respecter la durée hebdomadaire de travail ; collaborer entre collègues ; facturer au juste prix, voire proposer des missions à bas coût pour des associations… L’être humain peut être vraiment terrible quand il s’agit de ne pas chercher uniquement à produire du fric !

    > Or, rappelons que dans une entreprise capitaliste, l’objectif n’est pas simplement de faire tourner la boutique, mais de générer un surplus toujours plus important pour les actionnaires. C’est pourquoi un état-major est déployé pour faire en sorte que le travail soit optimisé vers la remontée de profit, et rien d’autre. Et ce, même si durant ces dernières années, on a vu émerger tout un secteur fait de consultants en “bien-être”, en “qualité de vie au travail” et en psychologie positive chargés d’aller chercher la source de profit encore plus profondément dans la psyché des individus, le tout mâtiné de bons sentiments.

    -_-

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    blog.mondediplo.net Le scénario manquant

    Par Frédéric Lordon (La pompe à phynance, Les blogs du Diplo, 27 juin 2024)

    Par commodité, on partira du pronostic apparemment le plus probable, livré par l’institut de sondage universel OPIF : pas de majorité absolue. Dans ces conditions il y a : 1) les chambres un peu trouvables, 2) la chambre introuvable. La différence tient à l’existence, ou non, de solutions de coalition à peu près stables. Quant aux chambres un peu trouvables, elles sont le lieu des exercices de Meccano : quel bout avec quel bout ? Les esprits combinatoires en sont surexcités. Mais si elle est introuvable – pour de bon ? C’est dans ce cas de figure que les imaginations patinent un peu.

    > La seule hypothèse réaliste, confronté à ce « seul personnage », c’est qu’il est capable de tout, et qu’il faut s’attendre à tout.

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    Et reconnaître un facho sympa 😉

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    www.radiofrance.fr Le RN pour essayer

    Rencontre avec trois électeurs qui ont choisi l’extrême droite récemment ou depuis longtemps, cadres sup, ouvriers, jeunes ou moins jeunes. Essayer de comprendre leur choix, savoir ce qui les motive, quelle est leur vie, leurs avis.

    Rencontre avec trois électeurs qui ont choisi l’extrême droite récemment ou depuis longtemps, cadres sup, ouvriers, jeunes ou moins jeunes. Essayer de comprendre leur choix, savoir ce qui les motive, quelle est leur vie, leurs avis.

    Dans les Côtes-d’Armor, dans l’Aisne et en Seine-et-Marne, Martine Abat et Rémi Dybowski-Douat sont partis à la rencontre de quatre électeurs du Rassemblement National, convaincus depuis longtemps ou à peine ralliés au mouvement.

    Bon... Comment dire -_-...

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    Extrait à la min 52 et 28s

    Vous avez 24 h pour répondre.

    https://youtu.be/btFW5kwowec?t=3292

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    Quand j'entends que telle personne a voté parce qu'untel est beau, ou parce que son conjoint vote untel, ou bien encore parce qu'il y avait un chat dans un clip... 😑

    Si oui, qu'y mettriez-vous dedans ?

    6
    www.arte.tv La traversée - Regarder le film complet | ARTE

    Forcés à l’exil, Kyona et son petit frère Adriel traversent un continent imaginaire, à la recherche d’un monde meilleur... Conte poétique et humaniste, le sublime premier long métrage d'animation de Florence Miailhe ("Hammam", "Conte de quartier").

    Les 8 derniers jours pour visionner cette émouvante peinture animée

    Forcés à l’exil, Kyona et son petit frère Adriel traversent un continent imaginaire, à la recherche d’un monde meilleur... Conte poétique et humaniste, le sublime premier long métrage d'animation de Florence Miailhe ("Hammam", "Conte de quartier").

    Dans un pays indéfini, Kyona, 13 ans, son petit frère Adriel et leurs parents sont contraints de fuir leur village de Novi Varna, livré à la guerre civile, aux pillages et à la haine. Alors que la famille, baluchon sur l’épaule, a réussi à embarquer dans un train, les deux enfants sont bientôt séparés de force de leurs parents. Ensemble, ils devront poursuivre leur route seuls à travers des contrées inconnues, affrontant d’innombrables dangers…

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    www.auposte.fr Comme un sale parfum (brun). Causerie avec l'historien Johann Chapoutot | Au Poste média libre & indépendant

    Histoire | Gramsci nous avait prévenus: «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres». Avec l'historien Johan Chapoutot, nous allons tenter, justement, de voir clair dans nos temps obscurs. Où sont les monstres? Le cadavre du Vieux mon...

    Sommes-nous dans un « remake des années 30 » ? Johann Chapoutot, historien spécialiste de la période, assume de s’exprimer sur le présent depuis les connaissances qu’il produit, en premier lieu parce que la communication du gouvernement ne se prive pas, bien au contraire, de convoquer des figures du passé. En rappelant les faits historiques et en analysant l’enchaînement des événements, le travail de l’historien casse les tentatives de récupération et de détournement, largement grossières, auxquelles la Macronie nous habitue : le CNR, les « jours heureux », plus récemment les accords de Munich…

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    Dogs and cyclists

    Is it me or there are way too many people that use to walk their dogs on cycle paths 😑 ? Any solution suggested ?

    Note : I do precise that I love animals.

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    www.monde-diplomatique.fr Le Monde diplomatique

    Le Monde diplomatique, mensuel critique d’informations et d’analyses

    Ci-dessous je partage un article du Diplo en relation avec mon post d'hier Abonnez-vous si vous le pouvez 👍

    En 1955, ABC diffuse Man in Space. Quarante-deux millions de téléspectateurs regardent ce documentaire produit par les studios Disney ; la moitié des Américains l’auront vu après sa rediffusion en 1956 ; et 38 % d’entre eux estimeront possible d’aller prochainement sur la Lune contre 15 % en 1949 (1). Des romans de Jules Verne à Interstellar (Christopher Nolan, 2014), la fiction présente la conquête spatiale comme l’accomplissement d’un rêve. L’assouvissement d’un désir naturel, universel, atemporel. Pourtant, il a fallu fabriquer le consentement à l’espace. Les retombées scientifiques que permettrait son exploration ou la conscience planétaire née des images satellitaires de la Terre y ont contribué. De même que la figure de l’astronaute et son héroïsation.

    Les astronautes incarnent non seulement le voyage vers l’espace en tant que tel, mais aussi les valeurs de leur pays d’origine. Youri Gagarine, premier homme placé en orbite en 1961 par l’URSS, est avant tout choisi en raison de ses origines paysannes modestes et de son parcours collant ainsi au plus près à l’idéal de l’homme soviétique. Beaux, mariés à de belles femmes, loyaux, patriotes, blancs, émotionnellement stables, prêts à prendre des risques… les États-Unis sélectionnent dès 1959 les sept astronautes du groupe « Mercury Seven » — les tout premiers — avec cette même idée de représenter le peuple américain. Talentueux pilotes de chasse, ils personnifient la compétence en matière technologique, le sens du devoir et le courage nécessaire à l’accomplissement d’une mission sacrée au service de leur pays. Les foules les adulent avant même qu’ils n’aient parcouru le moindre kilomètre à la verticale.

    Les critères physiologiques qui préjugent de leur sélection sont cependant encore peu clairs. Les premiers tests réalisés par le National Advisory Committee for Aeronautics (le NACA, devenu la National Aeronautics and Space Administration [NASA] en 1958), censés attester leur fiabilité, semblent avoir été conçus pour les conditionner et les humilier au maximum : ils sont photographiés nus, soumis à différents appareils intrusifs et à toutes sortes d’expériences. L’idée même de recruter des pilotes de chasse ne va pas de soi. Avant que le président Dwight Eisenhower ne valide ce choix, tout est envisagé : joueurs de base-ball, trapézistes, alpinistes, médecins ou professeurs. Mais, à la fin des années 1960, l’agence cherche avant tout un profil de « superman ordinaire », selon la formule de l’historien Gerard DeGroot (2) : le gendre idéal et bien rangé auquel tout le monde peut s’identifier, de préférence pas trop exubérant. Les pilotes sont donc des militaires, dociles, dotés des bonnes habilitations de sécurité et familiers des combinaisons pressurisées.

    Leurs premiers pas dans l’environnement naissant qu’est l’astronautique ne sont pas simples. Aux débuts de l’ère spatiale, les Mercury Seven font face au double défi de démontrer leur utilité à l’extérieur, vis-à-vis du grand public, comme à l’intérieur, face aux scientifiques et aux ingénieurs dont les corps de métier sont déjà constitués. Les premiers êtres vivants envoyés dans l’espace par les Américains sont des singes, et il s’agit pour les astronautes d’expliquer en quoi leur présence là-haut a plus de valeur ajoutée que celle des primates. La réalité du métier se résume alors à s’asseoir dans une capsule exiguë et à supporter ses turbulences jusqu’à la mise en orbite. Une fois dans l’espace, il n’est pas encore question de batifoler en apesanteur. Puis viennent la redescente et de nouvelles turbulences lors de cette opération très risquée de rentrée dans l’atmosphère terrestre. Les scientifiques, peu enthousiastes à l’idée de s’embarrasser de systèmes de survie lors de vols largement automatisés, pensent même à droguer les astronautes dans la capsule, non pas pour les protéger des désagréments du voyage, mais pour éviter qu’ils n’appuient sur le mauvais bouton. À bord, ils n’ont alors pas plus d’autonomie qu’un passager d’une compagnie aérienne classique, qu’on « autorise à ajuster son siège, sa tablette et le volet du hublot », ironise DeGroot.

    Des pionnières socialistes

    De prime abord, l’idée de rendre publique la vie des astronautes ne récolte pas les faveurs des dirigeants politiques américains ni celles de la NASA. D’abord réticents à laisser filer l’image de leurs poulains dans les médias de masse, ils finissent néanmoins par s’y résigner, y voyant un avantage certain pour maintenir l’intérêt du public pour le vol habité. Les Mercury Seven sont autorisés à vendre leur image à Life en 1959, sous réserve que le magazine s’en tienne à leur vie privée officielle et au soutien inconditionnel de leurs familles et de leurs enfants à leurs dangereux exploits. Les nombreuses affaires extraconjugales, pourtant bien connues des reporters, sont passées sous silence. Plus généralement, la vie des astronautes est idéalisée, alors que leurs tâches s’étendent à ce qu’il convient de nommer une « fonction promotionnelle » : ils partent en tournée et répètent à l’envi les mêmes discours dans des écoles, à l’occasion de séminaires de motivation en entreprise…

    En quelques années à peine, ils se muent en icônes culturelles : de nouveaux héros symbolisant la toute-puissance technologique des États-Unis, et aussi une certaine idée de la masculinité et de la virilité. Les premières combinaisons d’astronautes du programme Mercury sont peintes à la bombe argentée pour leur donner un aspect plus futuriste. Au cinéma, ils sont experts en combat rapproché dans le James Bond de 1967, On ne vit que deux fois, et armés de lasers dans une scène épique de Moonraker en 1979. Et il n’est toujours pas question d’envoyer des femmes dans l’espace, malgré des performances physiques similaires sinon meilleures que celles des hommes, et malgré le premier vol spatial de la Soviétique Valentina Vladimirovna Terechkova en 1963 — il faudra attendre encore vingt ans pour qu’une Américaine, Sally Ride, s’y rende.

    Après la conquête de la Lune, en 1969, la célébrité et l’héroïsme ne suffisent plus à légitimer la présence d’astronautes dans l’espace. Pour recueillir un maximum de soutien, la NASA a besoin d’un nouveau récit, et d’employer des métaphores dépassant les habituelles références à la frontière. Dès les années 1970, et plus encore dans les années 1980, ce récit valorise la routinisation de l’accès à l’espace (à bord de la navette spatiale), et sa déclinaison humaine, l’astronaute comme travailleur orbital, chargé de monter la station et de réaliser des expériences scientifiques à son bord. « Aller dans l’espace rime avec aller au travail », écrit l’historienne ­Valerie Neal (3). Des années durant, les astronautes construisent en orbite des stations, morceau par morceau, une activité que de nombreuses images illustrent à l’envi. Côté soviétique, des cosmonautes issus de pays alliés sont invités dans la station Saliout. On compte parmi eux le Vietnamien Pham Tuan en juillet 1980, pilote ayant abattu un avion américain B-52 pendant la guerre du Vietnam et premier Asiatique dans l’espace : la machine symbolique tourne à plein régime. Depuis l’orbite, il constate les dommages environnementaux produits par l’usage d’agent orange, un défoliant déversé par l’armée américaine au-dessus des forêts vietnamiennes et sur des cultures vivrières de 1962 à 1971.

    Les décennies 1980 et 1990 voient également voler plus de femmes et de personnes non blanches. La NASA comprend bien la nécessité de mieux représenter la diversité de la population dans l’espace, alors que les critiques vont bon train quant à l’utilité de la navette, et plus largement de la science en orbite. L’idée que n’importe qui peut voler dans l’espace atteint son paroxysme en 1986, quand la professeure des écoles Christa McAuliffe est sélectionnée pour un vol sur Challenger dans le but d’inspirer les élèves du pays. La navette explose après soixante-treize secondes de vol. C’est un drame national qui rappelle que malgré la routinisation du vol spatial (encore loin d’être acquise), ce n’est pas une activité comme les autres.

    À l’aune de ces événements, il faut lire le rôle actuel des astronautes aux États-Unis, en France ou encore en Chine. Comme Gagarine et les Mercury Seven, l’astronaute Thomas ­Pesquet occupe aujourd’hui, en France, une triple position de héros, de vedette et d’homme ordinaire. On en est fan comme on adore Jenifer, l’abbé Pierre et Jean-Jacques Goldman, tout en reconnaissant que l’homme de l’espace est le fruit d’une super-sélectivité. Ce statut de héros moderne se marie ainsi parfaitement avec l’idéal de l’homme simple, celui qu’on apprécie précisément parce qu’il ne complexe pas ses admirateurs. Dans un livre où il ­s’interrogeait sur l’utilité du voyage sur la Lune, le philosophe Günther Anders remarquait déjà que les astronautes étaient héroïsés autant que « médiocrisés » car, « pour être admiré comme un héros dans les démocraties de masse, les individus doivent être d’une nature telle, ou du moins être présentés de telle manière que tout le monde puisse se reconnaître en eux et s’identifier » (4).

    Ces gars du coin assurent et rassurent, tant par leur compétence que par leur proximité et leur normalité, à l’image du Canadien Chris Hadfield, qui, depuis la Station spatiale internationale, explique l’importance de se relier aux gens y compris « en se filmant, [se] rasant, buvant et mangeant des cacahuètes en apesanteur (5) ». Car l’astronaute du XXIe siècle est aussi un influenceur adepte des réseaux sociaux numériques, bien que ses interventions soient largement contraintes par les lignes directrices des agences employeuses : avoir une attitude positive, s’en tenir aux déclarations convenues sur la beauté de la Terre et la fragilité de son climat, ne pas trop aborder la pollution due au nombre croissant de débris dans l’espace. L’astronaute italienne Samantha Cristoforetti a pris le parti de pousser les jeunes générations à s’intéresser aux carrières scientifiques : elle sert de modèle (role model), notamment via un partenariat avec Mattel, qui vend une poupée Barbie à son effigie.

    7,5 millions de dollars par jour

    Ces éléments expliquent pourquoi M. Pesquet, 550e homme à partir dans l’espace et 10e Français, jouit, depuis les années 2010, d’une telle célébrité, bien plus forte que celle de ses prédécesseurs. Une célébrité parfaitement orchestrée et chorégraphiée par l’Agence spatiale européenne (ESA). Qu’il s’agisse de sport, de musique ou d’enjeux caritatifs comme les Restos du cœur, M. Pesquet est partout et cultive cette image de gars sympa à qui rien ne peut être décemment reproché. L’astronaute sait y faire, titillant les sentiments patriotiques ou régionalistes avec ses photographies choisies (la Bourgogne et ses vins à la réputation internationale « amplement » méritée, la Bretagne, cette « silhouette familière » qui ferait un joli fond d’écran), livrant ses pensées poétiques sur le dérèglement climatique tout en immortalisant les incendies en Grèce, au Canada, en Californie ou en Turquie en 2021.

    La double casquette de vedette nationale et d’ambassadeur des programmes habités présente l’avantage de s’adapter aux différentes revendications sociales pouvant surgir ici et là. La direction de la NASA, par exemple, est tout à fait lucide quant au manque de représentativité de ses astronautes, qui sont encore aujourd’hui très majoritairement des hommes blancs. Personne ne le dit mieux que Mme Lori Garver, administratrice adjointe de l’agence de 2009 à 2013 : « Diversifier les équipages d’astronautes fournira des “role models” et des bouffées d’espoir pour les gens qui ne se voient que rarement représentés dans de telles positions (6). » C’est bien pour cette raison que les États-Unis ambitionnent d’envoyer sur la Lune la première femme et la première personne « de couleur » dans le cadre du programme Artemis, qui prévoit le retour d’astronautes sur la Lune en 2026. Après s’être inscrite dans la lignée des acteurs du petit et du grand écran, après avoir intériorisé les inquiétudes écologiques, la figure de l’astronaute pourra incarner l’apaisement à l’endroit des injustices de genre, de race, de handicap.

    Quant à savoir à quoi servent les astronautes, leurs stations, leurs recherches, c’est bien là un serpent de mer. Le coût d’une journée sur la Station spatiale internationale s’élève à 7,5 millions de dollars par astronaute, lancement compris, soit 315 000 dollars de l’heure. À ce tarif, difficile de justifier des études scientifiques menées à bord (7). Un argument souvent employé pour leur trouver une utilité consiste à rappeler que ce sont cinq visites humaines depuis la navette spatiale qui ont permis de réparer en orbite le télescope Hubble en 1993. Mais cela s’est alors fait au prix de la construction et de l’envoi de sept télescopes équivalents…

    Irénée Régnauld & Arnaud Saint-Martin Respectivement consultant et sociologue. Auteurs d’Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space, dont ce texte est adapté, à paraître le 2 février, La Fabrique, Paris, 2024.

    (1)  David Meerman Scott et Richard Jurek, Marketing the Moon : The Selling of the Apollo Lunar Program, The MIT Press, Cambridge (Massachusetts), 2014.

    (2)  Gerard DeGroot, Dark Side of the Moon : The Magnificent Madness of the American Lunar Quest, Vintage, Londres, 2008.

    (3)  Valerie Neal, Spaceflight in the Shuttle Era and Beyond : Redefining Humanity’s Purpose in Space, Yale University Press, New Haven, 2017.

    (4)  Günther Anders, Vue de la Lune. Réflexions sur les vols spatiaux, Héros-Limite, Genève, 2022.

    (5)  Olivier Dessibourg, « “L’exploration spatiale n’a rien de magique, c’est juste de l’exploration” », Le Temps, Genève, 22 mai 2016.

    (6)  Lori Garver, Escaping Gravity : My Quest to Transform NASA and Launch a New Space Age, Diversion Books, New York, 2022.

    (7)  Donald Goldsmith et Martin Rees, The End of Astronaut : Why Robots Are the Future of Exploration, Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts), 2022.

    Courrier des lecteurs

    À la suite de l’article « Comment fut inventé l’astronaute » (février), M. François Saint Lager, professeur dans le secondaire en Belgique, livre ses réflexions sur les conséquences de la privatisation croissante des vols spatiaux :

    > L’intérêt d’envoyer des humains dans l’espace peut certes à l’avenir poser question avec l’emploi de l’intelligence artificielle. Mais la privatisation de l’« exploration » spatiale ouvre de nouvelles perspectives sur au moins deux plans : d’abord, le crépuscule de la volonté, après la seconde guerre mondiale, de rendre neutre diplomatiquement l’espace, un bien collectif commun de l’humanité ; et, naturellement, ensuite, sa transformation désormais en un « espace » commercial ouvert à l’exploitation touristique pour une très petite minorité. Dans ce contexte, le voyageur spatial ne sera plus un être sélectionné en fonction de qualités requises, qu’elles soient physiologiques ou autres, comme le démontre très bien l’article, mais celui qui sera en mesure de payer.

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